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Spiritual Dissection - Mors Ultima Ratio
Mors Ultima Ratio
Brutal Death
Durée : 39:45
Année : 2009
Label : Autoproduction
CHRONIQUE DE L'ALBUM

Spiritual Dissection, un nom de groupe qui clashe mais dont certains ont surement oublié ce qui se cache dérrière. Le groupe n'ayant pas été vraiment médiatique et n'ayant pas sorti des tonnes d'albums, DVD, t-shirts ou strings depuis sa création en 2001 : juste 2 démos ( encore dispos ) et un album en 2004 qui était déjà très bon, intitulé "the dark side of mankind".

5 longues années de silence séparent donc cet album du précédent mais que l'on se rassure, le groupe n'a pas changé son fusil d'épaule, bien au contraire, en nous proposant une nouvelle pièce majeure en terme de brutalité et de technique, afin de nous triturer encore le cervelet ! "Ultima Mors ratio" aborde le thème pas vraiment guilleret de la Seconde Guerre Mondiale, en intégrant dans sa musique des bandes sonores d'archives en poussant même le vice dans la durée du skeud: 39 minutes et 45 secondes ! Après une brève intro qui déjà sent la froideur de la mort, l'album part à l'assaut de nos esgourdes avec "Trial at Nuremburg", une entrée en matière plutôt bien reussi et un début mélodique grandiose, un bon riff à la gratte très tortueux ( tortureux ? ) et surtout, surtout ... on préssent déjà un batteur qui veux en découdre et qui sait balancer du blast autant que des passages plus calmes et plus maitrisés ( si on peux dire ). Et que dire de la fin du morceau ? Surprenante : au procès de Nuremberg, un gars énoncant la liste des morts (nom et prénom) d'un air plus que solennel ( ... DEAD BODY , ... DEAD BODY, ... DEAD BODY etc... ) pour enchainer sur "When Nazis die" bigrement efficace, annonçant la sentence, avec un son proche du Death Suédois qui nous fait penser qu'hormis la sauvagerie et le chaos omniprésent se cache une réflexion énorme quand aux structures et riffs choisis ou encore sur l'agencement même des morceaux. Je veux dire par là que cet album est en constant mouvement, changement, tel un peleton de soldats, passant d'une brutalité exemplaire à des solis grandioses : "Unconditional Surrender" par exemple. De plus, si vous aimez un chant bien présent et extreme, vous allez être servi car il y a un jeu d'echange entre les deux chants ( guttural et crié ) bien énorme. Et tu en veux encore de la dualité qui tue ? Il n'y a qu'à ecouter le jeu des deux grattes, se complétant ou se donnant la réplique à en claquer l'ampoule ( qui a dit "bombarder" de la note ? ).

Bref leur but avoué est indéniablement de nous en foutre plein la face avec un côté direct et moderne, à la BENIGHTED ou encore un feeling qui en met plein la vue niveau technique, à la CARCARIASS par exemple. Sur cette galette, je repproche juste à la batterie d'avoir un son un peu trop synthétique. Et allons y gaiment, cet album se finit quand même sur le discours de Churchill, rien que ça ! Pffffffff enfin c'est fini ce truc de malade ... Vais pouvoir me le repasser un coup tiens.

Chroniqueur : Trashercorpse