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Marduk - Wormwood
Wormwood
Black Metal
Durée : 45:54
Année : 2009
Label : Regain Records
CHRONIQUE DE L'ALBUM

Marduk nous revient de sa petite balade en fôret suédoise et il s'en passe des choses dans les bois... En effet, on deterre un Lars, à la batterie, à grand coup de pele ( Ca n'a pas dû l'arranger ), pour apporter du sang neuf au groupe. Et il en aurait bien besoin après un Rom 5:12, décrié par la foule sanguinaire des métalleux. Voici donc Wormwood attestant de ce renouveau.

Mais attention, on continue dans le lifting du groupe, celui-ci n'ayant vraiment pas grand chose à voir avec ce qu'il était durant son age de gloire. Marduk tend de plus en plus à se rapprocher de groupes tel Funeral Mist, combo dévasteur, sombre, malsain et sulfureux à souhait. Pourtant les deux groupes ne sont pas comparables, loinnnnnn de là , Marduk se cantonnant à du gros « commercial » alors que F.M s'engouffre avec délectation dans le blasphème le plus total. Il n'y a qu'à voir, par exemple, la différence entre les pochettes des derniers albums respectifs de ces groupes. Et ça se ressent aussi dans la musique, croyez-moi : j'ai pû m'enfiler les deux albums dans les oreilles.

Malgrès quelques bombes comme « into utter Darkness », « thy Fleshy void » et « Nowhere, No-one, Nothing », le groupe nous propose un album fortement mid-tempo, à la limite minimaliste. Le chant du nouveau cadavre est bien mis en avant sur l'étalage, déguelant encore une bile noire à la fraîcheur plus que douteuse. Avec un début d'album prometteur, l'album s'enlise très vite dans une lourdeur incomparable vers le milieu avec un enchainement de 3 titres longs du plus bel effet : « Phosporous Redeemer », « To redirect perdition » et « Whorecrown ». Et que dire du final « As a garment », soporiphique, se terminant sur les derniers rales du zombie ? Ben, franchement, je ne sais pas trop. Car à vouloir plombé l'album de noiceur, le groupe nous assène d'une lenteur sur certains titres qui est soit risible soit affligeante. Que ce soit la basse, la guitare ou même par moment la batterie, on plonge souvent dans les affres de la banalité, de la médiocrité et du manque d'inspiration : deux, trois accords jouer à deux à l'heure par ci, un ou deux coup de cymbales à intervalle assez long etc... ben ouais, faut récupérer entre les deux, faire une ou deux poses evil !

J'ai l'impression que Marduk ne sait plus trop où il campe, parfois rock'n roll, parfois doom, parfois brutal black... on passe du chaud à la douche froide sur Wormwood, avec un Lars qui traine à la batteuse, des breaks qui servent à quedale, en veux tu ? En voilà. Et dire qu'il a officié aussi dans le sus-nommé Funeral Mist et dans Triumphator. On le croirait pas. Le rendu final n'est pourtant pas un pur désastre, c'est mi-figue mi-raisin. Un produit allégé, sans additifs, sans vitamines, sans matieres grasses. Pour le son, je peux pas vraiment en parler, surement très correct, peut être trop propre même … difficile de se faire un avis via les fichiers mp3. Wormwood plaira peut-être au final … aux gens qui ne connaissent pas Marduk.

Chroniqueur : Trashercorpse