Accueil Planet Metal

Anaal Nathrakh - In the constellation of the black widow
In the constellation of the black widow
Grind Black
Durée : 34:39
Année : 2009
Label : Candlelight records
CHRONIQUE DE L'ALBUM

Quand j'ai vu ça sur le ipool du label, je me suis dit : oh bordel, trop fort , revoici enfin ces fous furieux d'anglais ! Je me suis bien sûr demander directement s'ils avaient pû nous sortir un album encore plus poussif dans l'extreme après "Eschaton" par exemple. Il est indéniable de ne pas remarquer la grande métamorphose de ce groupe, à la base pur black metal, déjà bien énervé, mais somme toute classique. Les deux gars que sont VITRIOL et Mick Kenney ont réussi à donner à Anaal Nathrakh une touche particulière, un son bien travaillé, reconnaissable immédiatement. Un concept assez rare, mélange extreme de Black et de Grind avec des parties mélodiques en chant clair. C'est avec cette recette que le groupe se hisse sur le haut du podium des combos bourrins à côté de Napalm Death, Brutal Truth, Nasum ou Dying Fetus.

Cette cuvée 2009 ne déroge pas à la règle, tout est là pour passer un pur moment de jubilation sadique à l'ecoute de cet album. Un chaos ambiant et l'envie d'en découdre s'entend dès les premières notes, lentes et lourdes, prémisce de l'apocalypse. Surgit alors le chant, hystérique à souhait, qui s'envole dans des sphères lyriques si spécifiques au groupe. Faire un tel mélange relève de l'abomination la plus totale pour la plupart. Moi je préfère dire encore une fois qu'il doit leur manquer des cases pour composer un tel truc mais que le génie se révèle parfois dans la folie la plus furieuse !

Avec des guitares dissonantes qui déchirent le mur sonore, un rythme toujours aussi rapide et l'ajoût d'un chant death d'outre-tombe, Anaal Nathrakh perfectionne encore son art du n'importe quoi ! Il n'y a qu'à se pencher sur "More of Fire than blood" pour s'en rendre compte : "Il est mélodique ce morceau" - "Non t'es fou, c'est ultra brutal" - "En fait c'est un morceau de mélodico-brutal-black-grind-punk hein ?". Voilà, le résultat pour les gens qui n'ont jamais écouté ce groupe qui est assez indescriptible. Seuls les plus cramés du cerveau supporteront bien l'ecoute de ces 34 minutes dédiées à la destruction totale. Ceci est dû en partie à des titres plus courts, plus concentrés en énergie et un festival de riffs plaqués sur ce chant de possédé.

Quand on voit certains groupes qui tombent dans la facilité et la banalité après des années de tuerie, des ramolis du bulbe avec leur packaging merdique "Et va-y que je te file une paire de chaussettes avec le cd", Anaal Nathrakh c'est du pain béni à côté, fonctionnant en "Vade retro" de la grande majorité ! Plus ils avancent, plus ça devient barge et au lieu de rajouter de l'eau à leur vin, c'est du sang qu'ils y mettent. Avec en prime une petite résurrection de "Satanarchrist" sur la fin du skeud.

Arrêtez la drogue, le sexe, le rock n roll : Anaal nathrakh est là pour vous couper toutes ces envies par quelque chose d'encore pire : eux.

Chroniqueur : Trashercorpse