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Lifend - Innerscars
Innerscars
Gothic Doom
Durée : 48:53
Année : 2003
Label : Cruz del Sur
CHRONIQUE DE L'ALBUM

Formé en 1999 de la fusion de Haternal et Mourningstar, Lifend se rebaptise d'abord My Dark Side et joue surtout des reprises de Moonspell, Dimmu Borgir, Edge of Sanity ou encore Anathema. Ils sortent en 2001 une première démo " Entwined Emotions " puis un mini-CD en 2002 " Shattering Reality " sous le nom Lifend. Les compos deviennent plus incisives et rapides avec l'utilisation de trois voix différentes, du synthé et de la guitare acoustique. En 2003, ils réalisent un promo CD complet qui attérit chez Cruz del Sur, ainsi " Innerscars " voit le jour avec une production signé Alex Krull ( Atrocity ) pour avoir plus de pêche au niveau du son. C'est leur premier album mais il promet de combler différents types de fans de part son côté pluridisciplinaire en combinant agréssivité et mélodie.

On commence directement sur cet album sur le titre éponyme " Innerscars " qui attaque sur un synthé aux ambiances futuristes et riffs heavy avec deux chants : un chant black et un chant féminin pas trop surchargé et plus discret. Le rythme n'est pas trop rapide, même plutôt reposant par l'ajout de parties acoustiques accompagnées du chant contenu de Sara. Le refrain est facilement mémorisable car il revient dans le morceau plusieurs fois. " Absence " est lui aussi très posé durant l'intro qui combine chant féminin, acoustique et violon avec en retrait un chant masculin susurré.

On notera sur ce morceau du saxophone, le synthé en retrait et un petit riff à tendance hyspanique ! Les passages rapides sont avec un chant black et une influence Death Suédois dans les riffs accompagnés au violon. Sur " Blood Red Pain ", une intro Technoide qui contraste carrément avec le coté traditionnel de la guitare classique. Ce morceau au titre bien métal reste bien calme avec l'utilisation du saxo et d'orgue au synthé pour les passages mélodiques, beaucoup plus présent que les passages agréssifs façon " Swedish ". " In Darkness I Bleed " est un intermede acoustique avec là encore l'utilisation du Saxo … C'est plutôt joli mais je ne vois pas le rapport à la souffrance et la noirceur, enfin passons …

" Open Wound " reste du même accabit que les premiers titres avec un coté beaucoup plus Heavy dans les riffs et qui utilise cette fois du piano pour le Synthé. La voix de Sara reste égale à elle même, très monocorde, synthétique et aussi linéaire qu'un électro-cardiogramme plat ; peut-être dû à trop de retrait par rapport au reste du groupe. Ca manque de relief à mon goût. " Spiral Dance " est le titre le plus speed du CD mais comporte tout de même quelques passages mélodiques avec notamment de l'accordéon. Enfin, " Congedo ", passage final au synthé et guitare acoustique, est réellement le seul titre qui comporte un peu d'obscurité et de noirceur de ce CD qui reste, à mon humble avis, réservé à un public fan de musique expérimentale, originale et un peu en marge de ce qui se fait actuellement.

On notera le souci du détail dans la structure des morceaux et l'utilisation de diverses sonorités comme le saxophone, l'orgue, l'accordéon et quelques trips futuristes ainsi que trois voix ; bien que prédominent les voix black et féminines. Ils leur manquent toutefois à s'affirmer et gagner en assurance, en agréssivité, sous peine malheureusement de se retrouver cantonner à un public élitiste malheureusement restreint … C'est le problème épineux des groupes à la croisée de plusieurs styles, en pensant satisfaire tout le monde, on n'en satisfait qu'une infime partie. A suivre tout de même car l'idée est là, il ne reste plus qu'à la faire murir.

Chroniqueur : Trashercorpse