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Lividity - To desecrate and defile
To desecrate and defile
Death Metal
Durée : 41:43
Année : 2009
Label : War Anthem Records
CHRONIQUE DE L'ALBUM

Lividity, c'est la roll's royce du porno death grind qui envoit la purée sur des hordes de donzelles malmenées. Depuis 1994, le groupe nous avoine les feuilles de leur son et samples sonores bien gras avec "Festish for the sick" en 1997, "Age of clitoral decay" en 2000 que je trouve excellent ou encore "Til the sick Remains" en 2002 ... J'ai un peu fait l'impasse sur la suite du groupe et sur le "Used, Abused and left for dead" de 2006 y trouvant une trop grande différence avec leur précédentes perversions. C'est donc avec curiosité que je me penche sur cet album, avec comme à leur habitude une pochette bien gore et improbable d'une femme se faisant un bon bain de tripes dans un cadavre éventré au beau milieu d'une morgue. Sympathique tout ça.

Première impression : ça commence fort avec en intro sur Sword of Sodomy un gars qui énumère quelques bon trucs pornos en bon pervers qu'il est ! Et c'est parti pour un long moment de brutalité. Le groupe a encore plus enfoncé le gode avec un son plus rentre dedans, une basse bien lourde, des chants gutturaux façon "évier qui gargouille" avec en support un couineur bien véner et une batterie plutôt éfficace tant dans les parties speed que lentes façon slam death. PS : je la trouve un peu faiblarde, au niveau sonore, la batouze d'ailleurs. En fait non, ce qui doit me gêner, c'est la façon dont elle est triggée.

On se rapproche beaucoup de la sauvagerie de Internal Bleeding, Canniboule Corpse ou Suffocation dans ce skeud et c'est un peu ça qui me gache le plaisir. Exit le charme bien grassouillet d'antan au niveau du chant et des compos, la démarche pataude du gars de 120kg partant en campagne démembrer quelques truies, histoire de faire du pâté. On a aussi un son plus lisse, plus bouche-trou, typique du skeud de death US classique qui se fond dans la masse. Pourtant ultra efficace et bourrin, cet album n'a pas à mon goût une âme assez personnelle, avec des riffs techniques mais pas vraiment originaux. Les samples jalonnant la galette, la participation de Shawn de Putrid Pile, Scott de Lupura, Mat de Dead for days ou les deux reprises de Blood sur la fin n'y changeront rien : pour moi ça sent la carcasse refroidie depuis un moment. Peut-être que le bonus DVD au Party San 2008 sur l'edition limité aura surement aidé certains d'entre vous à sauter le pas sinon je ne pense pas que le cd seul tourne longtemps dans la platine...

Celà reste un cd qui remplit pourtant bien son rôle de défoulage, ne vous y méprenait pas toutefois. Ma déception vient surtout du fait que nous avons un Lividity qui prend un tournant qui ne plaît pas plus que ça, certes plus pro au niveau du produit fini mais au détriment de la marque de fabrique facilement reconnaissable du groupe à l'epoque.

Chroniqueur : Trashercorpse