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Impureza - La iglesia del odio
La iglesia del odio
Death Metal
Durée : 39:36
Année : 2010
Label : Snakebite
CHRONIQUE DE L'ALBUM

Il aura fallu pas moins de 3 démos et un enregistrement attaqué en 2008 avec Stéphane Buriez pour qu'Impureza arrive à enfin sortir ce premier album. Créé en 2004 par Lamas et Lionelito, ce groupe atypique qui pratique du Flamenco brutal Death à toujours fait preuve d'originalité et d'une technicité à toute épreuve tout au long de son existence, le plaçant dans la section "bizarrerie" du metal underground français. Le fait que l'on y retrouve de la guitare flamenco, des grattes extremes, des castagnettes et des textes en espagnol y contribue largement. Les textes racontant les récits d'anciens aventuriers conquistador, des faits religieux et d'épiques batailles rajoutent encore à l'univers hors norme du groupe.

Rajoutez à celà une sorte de malédiction entourant la réalisation de cet album, vu que des pistes avaient mystérieusement disparues, et vous avez là une sortie qui prend des allures mystiques. En effet, en s'y attardant un peu, on peut noter une batterie un peu zarbi qui sonne de façon assez synthétique. Peut-être que le mastering de Colin Davis (VILE) y est pour quelque chose, on ne le saura jamais. Mais ça n'est pas vraiment handicapant, surtout que les parties blastées sont vraiment pas mal. Du coup, ça rattrape et puis l'essentiel du gros-oeuvre se situe surtout au niveau des guitares, aux riffs hispanisants, à l'électrique comme à la classique dont une petite partie est réservée. Je dirais pas que ça sent bon la paëlla mais presque, un mélange harmonieux et délicieux de choses qui n'ont pas grand chose à voir ensemble ! Impureza sait être délicat et tendre comme un poulet mais aussi piquant et brutal qu'un vrai chorizo d'espagne !

Avec un magnifique artwork signé Johann Bodin pour rentrer encore un peu plus dans l'ambiance digne d'une corrida, La iglesia del odio est un album à ne pas rater car le groupe a sû se forger sa propre griffe sans dénigrer ses racines Death et nous a concocter des titres qui déménagent bien, pouvant musicalement rapeller Nile et Brujeria pour le chant. Il ne reste plus qu'à leur souhaiter le meilleur et bien faire connaître leur album qui prendra surement toute sa dimension en live.

Chroniqueur : Trashercorpse