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Inhume - Moulding the deformed
Moulding the deformed
Death Grind
Durée : 36:37
Année : 2010
Label : War Anthem Records
CHRONIQUE DE L'ALBUM

Mais bordel, qu'est-ce donc que ce truc ? Bienvenue au musée des horreurs avec Inhume, une exposition pleine de surprise avec du boyau, des cadavres démembrés, décapités et des fetus empalés, piqués sur une structure en métal. Un chef d'oeuvre en matière de pochette bien morbide. Il faut bien reconnaître que les gaziers ont un goût certain dans le domaine, faisant partie de groupes comme Sinister, God Dethroned, Asphix ou Cliteater. Ne parlons même pas de leur label, War anthem records qui a décidemment le flair pour dégoter des psychopathes en tout genre : ma dernière claque de chez eux était Serpent Obscene.

Bien que leur chef de file, Cannibal Corpse, soit encore bien présent, je doit dire que rien venant de chez eux récemment ne m'a vraiment fait tresaillir depuis un bon moment. D'où l'intêret d'avoir sur notre fichu caillou une relève de qualité, Inhume faisant pour moi partie de ce groupe, bien planqué au fond du sac de bidoche, se délectant allègrement de la viande putride infestée de vers, laissant les parties "propres" au haut du panier. Car même s'ils n'ont pas la notoriété de Cannibal, le groupe fait mouche à tous les coups avec un Death Grind ultra-violent, à la limite de la torture. Le groupe repousse encore les limites du cradingue, depuis "In for the Kill", avec 36 minutes de matraquage intensif en règle. Toujours aussi technique qu'une nouille sur le siège d'une batterie, on est bien loin d'un Carcass dernière époque, mais bon dieu ça reste jouissif, un tel déchainement. On retrouve bien sûr la pate (une nouille ?) du groupe, c'est-à-dire deux chants gangrénés : Dorus, qui a une glairite grasse qui n'en finit pas et Joost, qui a surement dû avaler trop de lames de rasoir au petit dej pour vociférer comme ça. Paroles incompréhensibles et grognements de rigueur. Les 14 titres reste totalement interchangeables, les riffs et plans batterie étant au summom de l'art. La fonction "random" de votre chaîne hifi ne vous serez d'aucun secours, je le crains. Ne cherchez pas trop un brin de groove, ou une pincée d'accalmie non plus, il n'y en a pas vraiment; juste quelques passages plus lourds ici et là.

Cet album est vraiment un truc fait par des connaisseurs pour les amateurs de musique extreme. L'originalité n'est pas vraiment là, mais merde, c'est pas du prog' ! Ca reste tout simplement un très bon album de grind death, ultra énervé et qui remplit pleinement son objectif : se défouler pendant presque 40 minutes à en pêter l'ampoule !

Chroniqueur : Trashercorpse