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Arkhon Infaustus - Perdition Insanabilis
Perdition Insanabilis
Black Metal
Durée : 41:36
Année : 2005
Label : Osmose Productions
CHRONIQUE DE L'ALBUM

ARKHON INFAUSTUS commence son reigne de chaos en 1997 sur la base l'univers quotidien et de la philosophie de ces membres. Ils sortent en 98 une démo appelée " In Sperma Infernum ". Ils remettent le couvert avec un EP qu'ils batisent " Dead Cunt Maniac " qui sort en 2000 chez Spikekult records. Celui-ci leur permet de signer chez OSMOSE.Fin 2000, Ils rentrent en studio pour l'enregistrement de " Hell Injection " qui montre les aspirations du groupe pour jouer un Black / Death brutal très éfficace. De nombreux shows s'en suivent où toute la perversité et la brutalité sur scène est ressentie par les fans. Ils jouent d'ailleurs avec Mortician et Carnal Forge, c'est peu dire … Hellblaster est remplacé par A.ZK6 ce qui redonne un boost au groupe pour l'enregistrement en 2002 de " Filth Catalyst " qui leur permet de rejoindre sur scène VADER et DERANGED. En 2003, ils font un split CD avec Revenge qui se nome "Toddler". Ils rentre ensuite, après des mois de préparation, au Berno Studio (Vomitory, Amon Amarth, Driller Killer, Defleshed, Deranged, Impiety…) pour " Perdition Insanabilis " beaucoup plus sombre et basé sur l'insanité et la déconstruction spirituelle. Une œuvre résolumment sombre et malsaine.

Cela se confirme à l' écoute de l'intro " Genesis of Loss " avec riff ultra lourd et guitare qui hurle, le tout accompagné de cris de souffrance sans fin. On attaque ensuite brutalement sur " M33 Constellation ", morceau principalement mid-tempo avec un chant d'outre-tombe. Mais ne vous y tromper pas, la batterie par moment matraque à la double sans être trop envahissante. On a droit à des passages oppressants de toute splendeur sur ce titre. " Abortion of the Kathavatthu " est beaucoup plus rentre dedans et nettement plus Death avec des riffs plus aérés et techniques. La basse quand à elle, appuie bien tout cela est donne une profondeur supplémentaire à ce morceau qui sonne comme une déclaration de guerre. On continue dans le carnage et là, c'est vraiment la guerre. Ce morceau est encore plus agréssif. " Six Seals Salvation " attaque sur une batterie des plus déchainée et toujours ce chant guttural appuyé par un chant Black ni trop aigu, ni trop crade. Le milieu du morceau est plus posé laissant place à l'insanité pour rattaquer de plus belle avec des parties à deux guitares plutôt mélodiques mais excellentes. " Saturn Motion Theology " est un morceau d'ambiance, lourd dans le rythme et avec un coté malsain apporté par les grattes très lancinantes et hypnotiques. Ca vous rentre dans le crane et n'en sort plus, de quoi se rendre malade !

On attaque la deuxième partie de ce CD avec " Oratio Descendere " qui remet les pendules à l'heure : le morceau précédent n'était qu'une trève. On ressent là aussi les ambiances lourdes et perverses d'Arkhon par des riffs lourds avec des guitares déchirées et hurlantes par moment. Le battteur reste implacable et martèle sans répit sur les fûts. " Profanis Codex LXVI " reste lui aussi bien sombre avec une ambiance musicale Death. Vient ensuite " Whirlwind Journey " qui commence de façon majestueuse avec les deux chants entremélés et un rythme lancinant, pesant. On attaque ensuite le passage lourd avec toujours cette alternance de chant et un plus mid-tempo avec cette souffrance dans les guitares omniprésente. " Absurd Omega revelation " vient cloturer cet opus bien sombre : comment vous pourrir le moral en 2 minutes 19 sans pouvoir en décrocher … C'est infernal et atteint un bon niveau de noirceur.

Je conseille " Perdition Insanabilis " à tous les dépréssifs, suicidaires et dérangés : On passe du chaud au froid en trois quart de temps pour être au final totalement déboussolé. Du pur Death au black le plus sombre ; voilà la recette Arkhon Infaustus pour vous entrainer dans la perdition.

Chroniqueur : Trashercorpse